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Caritas demande de mettre l’accent sur les plus vulnérables à la conférence de Marrakech sur le climat
Un blog d’Adriana Opromolla, Chargée du plaidoyer de Caritas Internationalis sur la sécurité alimentaire
Lire l’article de prise de position de Caritas à la COP22
Depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en novembre 2015, la faim et la soif n’ont cessé de se répandre dans la région Océanie.
Le rapport 2016 de Caritas Nouvelle-Zélande sur l’état de l’environnement montre que dans certaines communautés aux Iles Fiji, les enfants ont dû manger des racines de manioc dures ramollies dans du paracétamol. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, des personnes ont marché des jours durant en quête d’eau et de nourriture durant la grande sècheresse en Océanie liée à El Niño. À son apogée, cette sècheresse a causé une pénurie d’eau et d’aliments pour 4,7 millions de personnes, selon les estimations.
Cette semaine, je me trouve à la COP22 (la conférence annuelle de l’ONU sur le climat), à Marrakech. Alors que la COP21 de l’an dernier, à Paris, visait à faire parvenir les dirigeants mondiaux à un accord sur de nouvelles normes climatiques internationales, cette année, on passe à l’action : comment faire pour que les engagements climatiques envers les communautés durement affectées, telles que celles de l’Océanie se transforment en une réalité. Cela signifie, entre autres choses cruciales, la formulation de règles opérationnelles concernant les Contributions déterminées au niveau national pour freiner les émissions de carbone.
Comme le montre l’expérience des personnes dans des régions telles que l’Océanie et comme la science nous le confirme, le monde suit une tendance de réchauffement qui menace la vie et est potentiellement irréversible. À la COP22, les parties doivent faire voir qu’elles sont prêtes à intensifier leurs efforts pour réduire au plut tôt leurs émissions, car le temps commence à manquer.
La COP22 devrait affronter le changement climatique comme une question de développement et reconnaitre son impact majeur sur les droits de l’homme, tels que le droit à l’alimentation, à l’eau et à la santé, ainsi que son lien crucial avec la pauvreté. Caritas demande à tous les états de respecter, promouvoir et protéger les droits de l’homme dans leurs politiques climatiques nationales, afin d’en arriver à une réelle justice climatique.
Une des composantes fondamentales de l’action climatique est la finance : une feuille de route pour 100 milliards de dollars a été présentée par les pays développés peu avant la COP22. Il sera important aussi de clarifier comment prendre en compte et documenter la finance climatique. En outre, à la COP22, les pays développés devraient promettre d’augmenter de façon significative leur aide financière à l’adaptation dans les parties du monde où le changement climatique a déjà durement frappé.
À la COP22, Caritas veut en particulier défendre la position des communautés et des pays africains. L’Afrique reste le continent le plus vulnérable au changement climatique, bien qu’il en soit le moins responsable. Les politiques d’adaptation au climat en Afrique sont insuffisantes pour contrer les effets adverses du changement climatique, à cause surtout du manque de ressource prévisibles, de la faible capacité des institutions et de la mauvaise application des législations existantes en matière d’environnement.
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